3 000 000 : c’est le nombre de salariés en France exposés sur leur lieu de travail, de manière prolongée, à des niveaux de bruit potentiellement nocifs.
Le bruit est d’ailleurs reconnu comme cause de maladies professionnelles depuis 1963 et la surdité professionnelle est l’une des maladies professionnelles les plus coûteuses pour la collectivité.
Caractéristiques d’un bruit
Un bruit se caractérise essentiellement par son niveau et par sa fréquence.
- Le niveau de bruit détermine si un son est fort ou faible, se mesure en décibels, noté dB.
- La fréquence correspond quant à elle à la hauteur du son. Plus la fréquence d’un son est élevée, plus le son est aigu. La fréquence s’exprime en Hertz, noté Hz.
Comment identifier un problème de bruit au travail
L’exposition au bruit est le critère pris en compte pour juger de l’impact du bruit sur la santé d’un travailleur.
Ce critère se rapproche de la notion de « dose de bruit » reçue. Pour savoir si une situation d’exposition est potentiellement néfaste pour la santé, on doit donc déterminer le « niveau cumulé » (niveau sonore reçu par la personne et durée d’exposition).
En général, on considère que des mesures de prévention sont nécessaires dès lors qu’une des situations suivantes est rencontrée sur un lieu de travail :
- ambiance sonore bruyante, comparable à celle d’une rue à grand trafic, pendant la majeure partie de la journée
- nécessité d’élever la voix pour tenir une conversation à deux mètres de distance, et ce au moins durant une partie de la journée
- utilisation d’outils ou d’équipements motorisés bruyants pendant plus de la moitié de la journée
- branche d’activité industrielle réputée bruyante (bâtiment et travaux publics, métallurgie, construction automobile…)
- présence de bruits occasionnés par des impacts (coups de marteau) ou de sources explosives (armes à feu …)
Quels sont les risques
La santé des travailleurs peut être affectée par l’exposition au bruit sur le lieu de travail.
Elle se manifeste de plusieures manières :
- Les troubles de l’audition :
Avec le niveau sonore, la durée d’exposition est l’autre facteur déterminant dans l’apparition d’atteintes auditives.
L’âge, la vulnérabilité personnelle, ou encore l’association avec certains médicaments ou produits chimiques toxiques, peuvent aussi aggraver les risques d’atteinte auditive. - Les risques accrus d’accidents :
Le bruit favorise en effet la survenue d’accidents : il peut couvrir le son émis par un danger imminent, ou masquer des signaux d’avertissement (par exemple, avertisseurs de recul sur certains véhicules) ; il peut distraire les travailleurs, notamment les conducteurs, ou encore contribuer au stress lié au travail et accroître ainsi le risque d’erreurs. - Le stress :
Au travail, le stress se produit lorsque les exigences de l’environnement de travail dépassent la capacité des travailleurs à y faire face. La manière dont le bruit affecte le niveau de stress d’un travailleur dépend de plusieurs facteurs, parmi lesquels la nature du bruit (volume, tonalité, prévisibilité), la complexité de la tâche à effectuer ou l’état de fatigue.
Quels sont les moyens de prévention
La prévention du bruit au travail se fait en trois étapes et ce, quel que soit le lieu : l’évaluation des risques , la mise en place des mesures nécessaires pour empêcher ou contrôler les risques identifiés et le suivi régulier de l’efficacité des mesures en place.
1. Evaluation des risques
L’employeur a l’obligation d’évaluer l’exposition au bruit et, le cas échéant, d’effectuer des mesures acoustiques afin d’identifier un éventuel dépassement des valeurs seuils réglementaires.
Deux méthodes de mesure de l’exposition peuvent être envisagées : la sonométrie (relevés réalisés auprès de l’opérateur par un technicien pendant les phases de travail significatives à l’aide d’un sonomètre) et l’exposimétrie (mesure en continu du niveau sonore pendant la journée de travail, au moyen d’un exposimètre porté par l’opérateur).
2. Réduction des risques
Une fois les risques mis en évidence, l’employeur doit mettre en œuvre des mesures adaptées. On envisagera en premier lieu des solutions collectives, agissant sur l’environnement de travail et pouvant être adoptées le plus en amont possible.
Par exemple : réparation ou élimination de la source de bruit, aménagement de l’espace de travail, organisation du travail.
En cas de dépassement du seuil inférieur d’action : 80 dB(A), l’employeur doit mettre à disposition des travailleurs des protections individuelles contre le bruit, les informer et les former à la problématique du bruit, proposer un examen auditif et consulter les représentants des travailleurs.
En cas de dépassement du seuil supérieur d’action : 85 dB(A), l’employeur impose le port de protections individuelles, met en place une signalisation sur les lieux à risque et s’assure d’une surveillance médicale renforcée de ses employés.
Il existe 3 types de protections auditives individuelles :
3. Suivi des risques
Vous trouverez une gamme complète de protections auditives et sa signalétique adaptée sur www.signals.fr ainsi que le guide d’achat pour faciliter votre recherche.
Hugo
l’audition n’est souvent pas la préoccupation majeure des travailleurs alors que les conséquences peuvent être très sérieuses.
hugo
simple et efficace pour prévenir les troubles de l’audition au travail