Dans son guide aux PME/PMI concernant la santé et la sécurité au travail, l’Assemblée des Chambres Françaises de Commerce et d’Industrie, rappelle que l’évolution de la « société » engendre une « judiciarisation » des activités. De même, l’intégration de la santé et de la sécurité au travail dans le management des entreprises est considéré comme normal.
Un accident du travail est une perturbation importante du fonctionnement de l’entreprise. L’activité risque d’être interrompue, ce qui entraîne l’insatisfaction de la clientèle et éventuellement des pénalités de retard. L’employeur ne doit pas oublier qu’en cas d’accident, il faut : s’occuper de la victime ; prévenir sa famille ; trouver un remplaçant à la victime pour finir le travail ; former ce remplaçant aux spécificités de l’activité et de l’entreprise ; déclarer l’accident aux services de police ; avec le risque d’être condamné pénalement.
En bref, un accident du travail est une perte bien plus importante qu’il n’y parait, lorsque l’on additionne les coûts directs et indirects. Exemple : Un accident qui entraîne un arrêt de travail d’un mois d’un salarié travaillant sur un chantier. Coût du remplaçant : recherche, rédaction contrat, formation au poste… Soit 30% en plus du coût normal du travail. Prenons 1 000 € (on ne tient pas compte ici de l’indemnisation de la victime, qui se retrouve à la charge de la collectivité des entreprises, pour les soins et le salaire). Impact de l’interruption du chantier : une journée = 5 000 €. Si l’entreprise fait 5% de marge nette, quel chiffre d’affaire supplémentaire faut-il faire pour compenser cette perte de 6 000 € ? (6 000 / 0.05 = 120 000 €). Ce à quoi il faudra ajouter les frais de justice, d’amende ou d’indemnité si l’accident résulte d’un manquement aux obligations de santé et de sécurité.
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