2 000 000 : c’est le nombre de personnes potentiellement exposées à l’amiante dans le cadre de leur activité.
EN 1997 l’amiante a été définitivement interdit en France.
Ce 4 mai 2012, un nouveau décret a été publié au Journal Officiel, visant à renforcer les mesures de protection des travailleurs contre le risque amiante. Avec, pour mesure phare, la division par dix de la valeur limite d’exposition professionnelle.
Qu’est-ce que l’amiante ?
L’amiante est un produit minéral (silicate fibreux) connu depuis des siècles pour ses propriétés isolantes et ignifuges (qui rend ininflammables les objets naturellement combustibles.) L’amiante est utilisé comme isolant thermique, acoustique ou électrique dans les logements ou l’industrie.
Quels sont les risques ?
Le danger de l’amiante se manifeste quand l’amiante vieillit. Sa dégradation produit des fibres qui se répandent dans l’air.
Une fois inhalées, les fibres se déposent au fond des poumons, puis sont susceptibles de migrer dans l’organisme. Ainsi piégées, elles peuvent provoquer une inflammation non cancéreuse, des maladies bénignes ou des cancers.
Il faut en moyenne 20 à 40 ans pour que se déclare un cancer du poumon ou un cancer de la plèvre dû à l’amiante. Dans la majorité des cas observés, ces cancers surviennent donc longtemps après le début de l’exposition. Aujourd’hui, on observe les cancers provoqués par une inhalation d’amiante datant des décennies 1950-1980.
Comment évaluer les risques ?
« Le décret fixe (…) les règles techniques, les moyens de prévention collective et les types d’équipements individuels nécessaires à la protection des travailleurs contre ces expositions« , indique le ministère du Travail.
Pour l’évaluation des risques, l’employeur doit estimer le niveau d’empoussièrement correspondant à chacun des processus de travail et le classer selon les trois niveaux fixés à l’article R. 4412-98 du code du travail. Lorsque l’empoussièrement est supérieur au troisième niveau, l’employeur est tenu de suspendre les opérations et d’alerter le donneur d’ordre et l’inspecteur du travail.
L’employeur est également tenu de transcrire ces résultats dans le document unique d’évaluation des risques et de mettre à jour ce dernier.
Le code du travail prévoit désormais que « la concentration moyenne en fibres d’amiante, sur huit heures de travail, ne dépasse pas 10 fibres par litre » à compter du 1er juillet 2015. L’employeur doit contrôler cette VLEP (Valeur Limite d’Exposition Professionnelle)en faisant appel à un organisme accrédité. « L’organisme choisi est indépendant des entreprises qu’il contrôle« , indique explicitement le code du travail.
Les métiers à risques
En raison de son interdiction tardive, l’amiante est encore présent dans de nombreux secteurs d’activité, en particulier le bâtiment. L’amiante est un matériau qui a été très utilisé par de nombreux corps de métier : les tôliers chaudronniers, les soudeurs, les carrossiers, les plombiers, les charpentiers et les électriciens sont des professions “à risques”. D’autres professionnels ont subi des expositions importantes et prolongées : les ouvriers des chantiers navals, les dockers, les peintres …
Quels moyens de protection ?
- Les moyens de protection collective
Sont préconisés : l’abattage des poussières, leur aspiration à la source, la sédimentation continue des fibres en suspension dans l’air, les moyens de décontamination. - Les moyens de protection individuelle
Selon les niveaux d’empoussièrement définis, l’employeur doit mettre à disposition des salariés des EPI adaptés aux opérations à réaliser, qu’il doit entretenir et vérifier périodiquement.
Il existe un pack complet spécialement conçu pour répondre à une exposition de niveau 1 à l’amiante.
Composition :
– 1 combinaison avec capuche catégorie III – type 5 et 6 conforme à la norme EN 468
– 1 demi masque FFP3 conforme à la norme EN 149
– 1 lunette masque avec ventilation indirecte conforme à la norme EN 166
– 1 paire de gants en nitrile vert floqué coton conforme aux normes EN 420, 388 et 374
– 1 rouleau de ruban adhésif avec marquage amiante 5 cm x 10 m
– 1 sac avec marquage amiante réglementaire pour le conditionnement des articles après utilisation (600 x 400 mm)
– 1 lien pour fermer le sac
– 1 notice d’utilisation.
La protection respiratoire peut se faire au moyen de masques respiratoires à soupape ou de masques bi-filtres, suivant la durée d’exposition (FFP3).
Des guides vous permettent de choisir la protection respiratoire adaptée à votre utilisation :
Guide pour les masques à usage unique
Guide pour les filtres de masques respiratoires
- La signalétique
L’employeur se doit d’installer une signalétique informant sur l’obligation de porter des EPI adaptées au poste de travail mais également de baliser la zone d’intervention.
- La gestion de la manutention
Il est primordial de gérer la gestion des déchets, le transport, l’entreposage et le stockage de l’amiante avec précaution et d’utiliser du matériel spécifique (sacs transparents, rouleaux d’étiquettes en papier ou en vinyle).
Pour plus d’informations : http://www.travailler-mieux.gouv.fr/Amiante-le-decret-no-2012-639-du-4.html
ManuBehem
Bonjour,
Pour le travail impliquant la manipulation de produits dangereux, j’ai découvert ce site qui vend des gants en nitrile mais aussi des gants haute protection ou autre gamme, je vous les recommande hautement 🙂